Cabinet de conseil : no brain no gain

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Dans son rapport mondial « Vers les sociétés du savoir », l’Unesco souligne la nouvelle dynamique créée par la troisième révolution industrielle, celle des nouvelles technologies. Un nouveau paradigme qui pose la question des méthodologies de formation et d’animation du savoir.

Au cœur de ces mutations, le savoir : si l’ère industrielle a produit des biens et des matériaux, notre société est aujourd’hui presque entièrement tournée vers une production immatérielle.

Les emplois de demain consisteront de plus en plus à produire, échanger et transformer des connaissances. Nos sociétés seront tout entières engagées dans l’assimilation d’un flux continu de savoirs nouveaux

La récente acquisition de Whatsapp par Facebook pour une somme record illustre bien le nouveau modèle dans lequel nous sommes.

Enrichir le savoir en continu

Les technologies de l’information ont révolutionné et accéléré la diffusion des savoirs : autrefois réservés à une élite, les savoirs de base sont aujourd’hui largement accessibles à tous. Dans ce contexte, créer de la valeur ajoutée engage notre capacité à exploiter et enrichir cette connaissance brute : apporter une opinion, l’enrichir de son expérience.  Ce savoir, élément clé, doit être en permanence entretenu, enrichi, remis à jour.

Il existe effectivement, dans les sociétés du savoir naissantes, un cercle vertueux par lequel les progrès du savoir produisent à terme, grâce à l’innovation technologique, davantage de savoir. On assiste alors à une accélération de la production de savoir

Comment entretenir et enrichir ce savoir ? Comment le partager sans entrer dans une logique de formation classique ? L’heure n’est plus aux sessions de formation classiques concentrant l’acquisition de connaissances sur quelques jours, via des présentations Powerpoint formelles. Les MOOC, dont on a beaucoup parlé récemment, ne sont que la partie émergée de cette nouvelle tendance. La technnologie révolutionne les modes d’enseignement en agrégant de nombreux canaux, et il est temps d’adopter de nouvelles méthodes répondant à la fois aux enjeux de la société du savoir et aux nouvelles attentes des apprenants.

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Privilégier un nouveau modèle d’apprentissage

En réponse à ce constat, le modèle 70-20-10 (ce ratio n’est pas fixe), privilégie l’apprentissage par l’expérience : 10% d’apprentissage théorique, 20% par l’échange social, 70% par la pratique et l’expérience. C’est un modèle qui consacre le changement, celui de considérer l’apprentissage comme un processus fluide, non binaire, dont le cadre est souple. La présentation ci-dessous vous permettra d’approfondir le sujet. A ce modèle qui privilégie l’acquisition par l’expérimentation, il faut aussi adjoindre de nouvelles méthodologies, issues de disciplines très variées.

Changer les méthodologies

Neurosciences, gamification, social learning, serious game…posent les bases d’un nouveau système de formation, qui permette d’apprendre différemment, et où les apprenants deviennent moteurs de leur cursus. Flexibilité, ouverture, créativité deviennent des qualités nécessaires à l’entretien et à l’enrichissement de son savoir.

L’expression « société apprenante » (learning society) renvoie à un nouveau type de société où l’acquisition des savoirs ne s’arrête ni aux murs des institutions éducatives (dans l’espace) ni à la fin de la formation initiale (dans le temps). Dans un monde de plus en plus complexe, où chacun peut être appelé à exercer plusieurs métiers au cours de son existence, il devient indispensable de continuer à apprendre tout au long d’une vie

Dans ce contexte, c’est aussi le modèle hiérarchique qui doit s’adapter : le système vertical est-il encore adapté à cette société du savoir ? Donner de la liberté, favoriser les échanges, croiser les savoirs : c’est en sortant des modèles hiérarchiques classiques que l’on favorisera l’enrichissement des savoirs. Cependant, le passage d’un modèle pyramidal à un modèle plat n’est pas toujours simple à mettre en oeuvre ; ce nouveau paradigme implique que le savoir, et donc une certaine forme de pouvoir, ne soit pas concentré en haut de la chaîne, mais au contraire partagé. Il s’agit de privilégier la coopération plutôt que la compétition.

D2SI, société du savoir

Pour D2SI, société valorisant l’expertise et l’innovation, s’inscrire dans ce nouveau modèle est une évidence. Dans un environnement fortement concurrentiel, où l’on délivre un conseil à haute valeur ajoutée, le savoir est notre première richesse. L’entretenir, l’enrichir, le partager, est le moyen de créer un ADN de connaissances commun à tous nos collaborateurs.

C’est dans cette logique que D2SI a mis en place un laboratoire de connaissances visant à faire évoluer les compétences en internes et à mutualiser les connaissances de nos collaborateurs. Ludique, participatif, privilégiant l’apprentissage par l’expérience, le laboratoire de connaissances vise à répondre aux défis posés par cette nouvelle société du savoir, à donner à nos collaborateurs des angles de vue novateurs basés sur une réflexion collective.

Christine Ebadi, en charge du Laboratoire de connaissances

Citations extraites du rapport « Vers les sociétés du savoir »

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