L’entreprise citoyenne : l’aide à l’insertion professionnelle en pratique

Temps de lecture : 5 minutes
D2SI_Blog_Image_Annonces
Nous vous avions présenté il y a peu le partenariat  initié entre D2SI et la Maison des Entreprises et de l’emploi. Nous revenons aujourd’hui plus en détail sur le déroulement au quotidien de ce parrainage entre salariés de D2SI et demandeurs d’emploi.

D2SI a fait le choix d’un fonctionnement basé sur un binôme de parrains composé d’un membre de l’équipe RH, et d’un collaborateur issu d’un autre département. Cela, afin d’apporter plus de valeur ajoutée au filleul par la complémentarité des profils, mais également pour faire progresser nos collaborateurs dans leurs techniques d’accompagnement. Le parcours du filleul est ensuite défini en fonction des besoins (coaching entretien, conseils sur la formation, techniques de recherche, identification des outils, etc.). Elise et Florian, deux parrains D2SI et Asmaa, filleule,  partagent avec nous leur retour d’expérience sur la première partie de ce projet d’insertion sociale.

Elise-Tavernier

Elise Tavernier – Département RH

Pourquoi as-tu souhaité participer à cet accompagnement ?

Je souhaitais m’engager au niveau associatif, j’ai apprécié de pouvoir le faire dans le cadre de l’initiative proposée par D2SI. Cela permet de bénéficier d’un certain cadre : nous intervenons en binôme, et comme nous sommes plusieurs à participer au parrainage, il est facile d’échanger. Certains ont plus de maturité sur ce type d’accompagnement, c’est bien de pouvoir en profiter.

Quelle a été la méthodologie mise en oeuvre ?

Nous avons commencé par un premier état des lieux : quel poste recherche notre filleul ? Quels outils sont à sa disposition ? Il s’agit avant tout d’évaluer sur quels points une aide est nécessaire, puis d’avancer par étapes. Ce n’est pas toujours aussi simple qu’il y paraît : il est parfois difficile de comprendre ce qui ne « fonctionne pas » dans la recherche d’emploi du candidat. Il faut comprendre ce qui le fait avancer, ce qui le motive. Tous les filleuls n’ont pas le même niveau d’avancement ; en fonction, il faut savoir adapter l’objectif, et parfois se contenter d’avancer par petites touches. Le cas échéant, il est aussi nécessaire de viser d’autres postes. Et quand les candidatures commencent à être suivies d’entretiens, on sait alors qu’on est sur la bonne voie. Il est alors possible de commencer à travailler sur l’entretien.

Accompagner, c’est aussi dispenser des conseils de base mais qui ne sont pas toujours évidents pour tous. Par exemple, proposer de rappeler le recruteur s’il appelle à un « mauvais » moment comme les transports. Il faut aussi se préparer à ce type d’appel, et pouvoir prendre le temps d’expliquer sa candidature et ses motivations de façon claire et concise.

Florian-Nunez (2)

Florian Nunez – Département RH

Pourquoi as-tu souhaité participer à cet accompagnement ?

Le monde de l’entreprise est régi par un certain nombre de codes et de règles le plus souvent tacites, et qui ne sont pas enseignées à l’école. Certains candidats ignorent tout de ces codes, et de fait ils manquent certaines opportunités malgré leurs compétences et leur professionnalisme. Dans les ressources humaines, nous connaissons ces codes ; je pense donc qu’il faut les transmettre au maximum, notamment à tous ceux qui n’ont pas la chance d’avoir le parcours type de l’élite : grand lycée, classe prépa, grande école…Aider ces candidats, c’est contribuer à amener un peu de diversité dans l’entreprise.

Quelle a été la méthodologie mise en oeuvre ?

Le premier entretien nous a permis de prendre contact, de comprendre la personnalité et le projet de notre filleul. Il s’agit de détecter rapidement les points d’amélioration, de tester la confiance en soi, le discours, et de voir si le candidat arrive à mettre en avant les points valorisants de son parcours. En prenant le temps de poser des questions, en allant plus loin qu’un recruteur, on peut alors détecter ce sur quoi le candidat peut s’appuyer pour trouver un travail : ses expériences, sa personnalité. Notre binôme d’encadrement est complémentaire : Sofiann a travaillé sur les techniques de gestion du stress et de maîtrise de soi, les techniques de recherche et les outils de veille, je suis intervenu sur la partie mise en avant des compétences et structure du discours.

En termes d’outils, nous nous sommes appuyés sur un tableau blanc : cela permet de schématiser le parcours, déterminer quels sont les choix importants et établir une cartographie. Ensuite, le candidat peut mieux expliquer son parcours et répondre à toutes les questions. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse, mais un candidat doit pouvoir justifier tous les choix importants de son parcours. Pour cela, il faut être préparé, pour argumenter sans laisser de zone d’ombre. Dans le recrutement, c’est le premier filtre : être capable de présenter son parcours de façon cohérente. Ensuite, il est possible de s’attaquer aux autres causes : le marché, la méthode de recherche d’emploi, le CV, la lettre de motivation…mais aussi les différentes façons de faire la veille et de développer son réseau.

Le point de vue d’Asmaa, parrainée par Sofiann et Florian

Jeune diplômée en recherche d’emploi, je me suis rapprochée de la MDEE avec pour objectif de trouver un travail dans le domaine des énergies renouvelables. Dans ce contexte, j’ai pu bénéficier d’un suivi personnalisé avec D2SI. Nous avons commencé par un premier entretien destiné à identifier mes besoins et les points de blocage, sur lesquels nous avons travaillé avec mes deux parrains. J’ai notamment travaillé sur la partie CV et relances avec Florian : jusque-là, je ne personnalisais pas le CV en fonction de l’annonce, et je ne faisais pas de relance suite à l’envoi d’une candidature. De plus, en tant que jeune diplômé, on n’a pas forcément conscience des compétences professionnelles qu’on a pu développer et qu’on pourrait faire valoir sur le marché de l’emploi. C’est un point sur lequel nous avons travaillé lors des entretiens de simulation. Avec Sofiann, j’ai plus travaillé sur la veille sectorielle et l’amélioration de l’anglais. Globalement, cet accompagnement m’a donné un autre regard sur mon parcours et mon CV. Je profite d’ailleurs de cette occasion pour remercier mes deux parrains pour leur patience, leur disponibilité et surtout leurs judicieux conseils.

Commentaires :

A lire également sur le sujet :