Salon Produrable 2017 : le digital et la RSE comme piliers de l’innovation

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Mardi 14 mars, le salon Produrable 2017 a battu son plein au Palais des Congrès pour sa 10ème édition, réunissant plus de 4 000 visiteurs et 300 experts autour de plénières, tables-rondes et ateliers. La foule s’est bousculée pour la plénière d’ouverture: “Innovation et Partage: vive la RSE”, et Nicolas Hulot, invité d’honneur, a donné le ton en citant Edgar Morin : “Nous sommes technologiquement triomphants mais culturellement défaillants”.

Différentes thématiques ont été abordées, allant de la quête de sens, à la solidarité et au partage, en passant par le lien fort avec le digital. Nicolas Hulot et Marie-Claire Daveu, Directrice du DD et des affaires institutionnelles et internationales chez Kering, Gilles Piquet-Pellorce, DG de Biocoop,et Frédéric Rodriguez, Président de Greenflex ont exposé leur vision sur la RSE, qui “nous pousse à nous réinventer, à nous transformer, à nous adapter au monde d’aujourd’hui… et anticiper celui de demain”.

La RSE, pour qui en fait ?

Le public est averti et provient de divers horizons : jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, de divers secteurs. Car oui, pour les 10 ans de Produrable, nous voyons bien aujourd’hui l’ampleur que prend la complexité des enjeux environnementaux, sociaux et économiques pour construire le monde de demain, et que chacun se sent désormais concerné et responsable.

La crise du sens est bien présente, ouvrant petit à petit les yeux de chacun, afin de trouver une activité qui se recentre sur l’essentiel et contribue positivement au monde de demain et d’aujourd’hui. En écho à la crise de sens que la société et les individus vivent, chacun comprend que nous sommes tous responsables pour construire le monde de demain; que nos choix, nos décisions, nos paroles, nos actions portent des messages et bâtissent le monde dans lequel nous voulons vivre.

Être collectif et solidaire !

Et si cette prise de conscience à une plus grande échelle rassure, les actions que nous devons prendre ne sont pas simples et doivent également prendre une autre échelle. Nous sommes aujourd’hui encore bien loin du Cradle to Cradle, de l’économie circulaire ou du biomimétisme. Pourtant ces solutions peuvent paraître limpides pour répondre aux enjeux du développement durable. Les graines semées ces dernières décennies germent peu à peu dans les esprits de chacun, ouvrant le champ des possibles si nous mutualisons l’intelligence et les initiatives. Prendre conscience et en parler, c’est bien, mais agir aussi, c’est mieux !

C’est pourquoi le collectif prend une tout autre ampleur

Open source, open innovation, intelligence collective… À l’instar de l’ampleur du réseau et de l’entraide construite dans le digital, l’innovation doit être source de partage, de collaboration et d’échange. Au-delà même de l’entreprise et des secteurs d’activités la solidarité est devenue nécessaire, dépassant toute frontière, afin d’encourager et co-construire le monde à venir.

Digital et RSE: les deux piliers stratégiques de l’innovation au XXIème siècle

En effet, à quoi bon progresser techniquement si cela se fait au détriment d’un futur viable pour notre planète et pour les individus ? Si la technologie construit le monde à venir, elle ne peut le faire seule et doit prendre en compte l’urgence de la situation planétaire, que se soit sur le volet environnemental, social, ou économique.

Lors de ce salon, Frédéric Rodriguez  a affirmé que “que l’innovation, dont on parle tant aujourd’hui, doit se fonder sur deux piliers pour être pérenne : la digitalisation et le développement durable”. L’utilité sociale devient le cœur stratégique afin de durer, donner du sens et répondre au besoin planétaire urgent.

La RSE va donc bien au-delà des réglementations et doit donc s’inscrire au centre de la stratégie et de la transformation, comme nous l’a rappelé Nicolas Hulot, et doit piloter nos actions au quotidien car tout reste à inventer et à créer pour agir avec un impact positif pour la planète, et pour nous.

De belles initiatives ressortent de ce salon, où les idées foisonnent, car c’est bien que la RSE est vecteur de nombreuses opportunités, avec une forte marge de progrès. Le but n’est alors plus de créer de la valeur ajoutée monétaire mais bien sociétale et, l’argent, le business, doivent constituer un moyen et non une priorité, comme nous le rappelle Gilles Piquet-Pellorce, pour des finalités qui respectent les individus, la société, et la planète.

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