reGenerate : la revue de presse Sustainability – Mars 2024

Temps de lecture : 6 minutes

Devoteam Revolve est un acteur du numérique engagé sur les enjeux liés à l’environnement et au développement durable. Cet engagement se manifeste notamment via son centre de recherche contributive Gravity qui à pour vocation de questionner notre rapport à la technologie. L’impact du numérique d’un point de vue environnemental est donc un sujet majeur et la sobriété dans son ensemble est un axe de la stratégie d’entreprise.

En ce sens, Devoteam Revolve lance sa revue de presse Regenerate. Dans cette édition de la revue de presse Regenerate, nous vous proposons quelques articles qui ont attiré notre attention, en lien avec la sobriété numérique. Pour compléter votre veille, nous vous invitons également à lire rePlay : la revue de presse généraliste du Cloud.

Le numérique responsable, quelles compétences pour quels enjeux ?

Les compétences sur le numérique responsable sont encore rares, témoignent les spécialistes. Cependant, ces compétences sont de plus en plus nécessaires et recherchées au sein des entreprises et de la société civile. 

Dans l’article de Christophe Auffray publié dans LeMagIT, on se pose la très juste question de : “Quelles compétences réunir pour le numérique responsable ?”. 

Former

La première chose avant l’action, c’est la sensibilisation et la formation. En effet, la formation en amont permet d’éviter le hors-sujet et les coûts inutiles. La formation permet véritablement d’avancer sur sa feuille de route et d’accélérer sur ces sujets. 

Toutefois, la réalité du terrain devient rapidement nécessaire. Il est très important d’avoir des mises en situation concrètes après une formation. En ce sens, la sensibilisation au travers d’une Fresque du Numérique est une option intéressante car elle permet de considérer à la fin de l’Atelier les actions à mettre en place à l’échelle individuelle et collective et, ainsi, engranger des actions concrètes. L’idée, au sein de l’entreprise serait d’identifier des « Green Champions » qui participent ensuite à la diffusion d’une culture numérique responsable et à un transfert de compétences auprès des collaborateurs.

L’idée d’une formation vise également à fournir un vocabulaire commun, à poser le contexte de la démarche dans l’entreprise et à favoriser le passage à l’action ou son « adaptabilité ». 

Consolider 

La seconde phase vise à étendre la formation à d’autres acteurs pour acculturer plus largement : former toute la chaîne de valeur, des consultants aux prestataires et clients, mais par étape. 

Ainsi, Joséphine Mouton, responsable déploiements enseignement à La Fresque du Numérique, informe par ailleurs de la nécessité de dépasser le stade de la sensibilisation, au risque sinon « de créer beaucoup de frustration ». Et aussi de n’avoir aucun impact sur le bilan environnemental de l’entreprise.

Capitaliser 

Le secteur souffre d’un manque de compétences, souligne Frédéric Bordage. Formateurs et experts font défaut, se désole-t-il, et « le niveau moyen est catastrophique ». Insister donc sur la formation de « Green Champions » des organisations afin que ceux-ci puissent, ensuite, former eux-mêmes ou faire office de relais internes, a minima sur la sensibilisation.

En somme, de nouveaux postes émergent dans l’intégralité de la chaîne de valeur. En outre, les postes d’une DSI évoluent eux aussi. Et, s’il persistait un doute en vous, la formation reste la clé ! 

Les terminaux utilisateurs : les grands coupables

Il suffirait de multiplier le poids d’un appareil par 16 pour connaître la pollution qu’il génère. C’est du moins ce qu’affirme Raja Trabelsi, Docteur en impact carbone et environnement pour la société Saaswedo, spécialiste de l’environnement de travail durable dans un article publié dans la Revue du Digital.

En effet, le constat est sans appel : ces équipements consomment près de 5 fois plus de ressources naturelles que le parc automobile français. On estime que la pollution numérique sera équivalente au trafic automobile mondial en 2025.

Aussi, il est bon de rappeler qu’une étude du Sénat, menée en 2018 sur  l’empreinte environnementale du numérique a conclu que l’impact du numérique était de 3,7% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et de 4,2% de la consommation mondiale d’énergie primaire. L’étude estime que les émissions du numérique pourraient atteindre 6,7% des émissions de la France en 2040 si aucune politique publique de sobriété numérique n’est déployée.

La croissance continue de ces chiffres reflète le suréquipement et la hausse continue des usages. Ces émissions de gaz à effet de serre (GES) sont produites par 3 technologies informatiques majeures. Sur la plus haute marche du podium, et de loin, les terminaux génèrent 80% des GES liés au numérique. Les Datacenters arrivent en deuxième position (15% des GES) et à la troisième place, on trouve les réseaux (5% des GES).

Calculette IT

L’AGIT, l’Alliance Green IT, accompagnée de l’Ademe, du CDRT et de Act For Better Planet, présente 12 mois d’études et de réflexions qui ont abouti à la réalisation de la 1ère calculette capable de livrer l’impact environnemental d’un réseau numérique d’entreprise.

Cette calculette permettra de mieux gérer nos réseaux d’entreprise et ainsi de trouver des alternatives bien pensées pour éco concevoir et dimensionner nos réseaux avec justesse. Ça vaut le coup d’y jeter un coup d’œil ! 

Informations en vrac 

Le Digital Cleanup Day a fait son retour du 11 au 16 mars 2024 !  

Le Digital Cleanup Day est la Journée du nettoyage numérique, en France et partout dans le monde. L’objectif du Digital Cleanup Day est de créer les conditions d’une prise de conscience globale de l’impact environnemental du numérique en déployant des actions de sensibilisation au numérique responsable, fédératrice, conviviale et permettant d’engager concrètement le premier pas : d’une part en nettoyant les données et d’autre part en offrant une seconde vie à nos équipements numériques. Le Digital Cleanup Day a lieu chaque année, le 3ème samedi de mars.

Le Digital Cleanup Day est une initiative de l’Institut du Numérique Responsable (INR) et du World Cleanup Day France lancée en 2020 sous le nom Cyber World CleanUp Day avec l’impulsion de Kévin Guérin, dont l’idée est de permettre, à tout utilisateur, d’agir concrètement sur son empreinte environnementale liée au numérique !

Cet événement est porté à l’international par Let’s Do It World. Avec le succès des précédentes éditions, l’initiative française en est reconnue comme pionnière et en porte l’étendard. Le mouvement prend le nom de l’international à partir de 2023, pour favoriser la visibilité de l’événement à échelle mondiale. Le Cyber World CleanUp Day devient donc Digital Cleanup Day.

Les objectifs sont multiples : 

  • Mobiliser pour créer un élan collectif avec pour ambition de rassembler au moins 3,5 millions de citoyens, soit 5% de la population mondiale.
  • Sensibiliser à l’empreinte environnementale du numérique. Pour rappel, la fabrication de nouveaux terminaux représente 70% de l’impact du numérique par sa consommation importante en ressources et le coût du transport.
  • Préserver la planète en connaissant et comprenant mieux les gestes à adopter pour des usages numériques plus vertueux et connaître les solutions qui existent pour valoriser nos équipements en fin de vie.
  • Impliquer tous les acteurs car nous sommes toutes et tous concernés par l’impact du numérique sur notre environnement : écoles, associations, entreprises, collectivités, citoyennes et citoyens. 

Le prix du mémoire 2023 est décerné à “Vivre avec un smartphone obsolète”

Léa Mosesso, diplômée du MSc “Strategy & design for the Anthropocene” de l’école de design Strate et de l’ESC Clermont Business School, est la lauréate du prix du mémoire 2023 du Conseil pour “Vivre avec un smartphone obsolète”. 

Ressources + sujets intéressants 

DSI en mode sobriété numérique, Par La rédaction, publié le 15 mars 2024

Le Digital Cleanup Day fait son retour du 11 au 16 mars 2024 !  

Quelles compétences réunir pour le numérique responsable ?, par Christophe Auffray, LeMagIT, Publié le 07 mars 2024

Quel impact carbone et écologique pour le numérique ?, par GoodTech.info, publié le 7 mars 2024

Les terminaux, poids lourd de l’impact écologique du numérique, par Raja Trabelsi, publié le 10 mars 2024 

L’AGIT lance la 1ère calculette d’empreinte environnementale des Réseaux d’Entreprise, par Yves Grandmontagne, publié le 12 novembre 2023

Quelles compétences réunir pour le numérique responsable ?, par Christophe Auffray, LeMagIT, publié le 07 mars 2024

Commentaires :

A lire également sur le sujet :